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Présentatrices et présentateurs : Jessica Shoubridge (modératrice), Graham Watt, Paul Kovacs et Ujala Qadir

Dans un monde qui change à un rythme sans précédent, comment de nouveaux arrangements financiers sont-ils pris et comment de nouveaux mécanismes de financement sont-ils déployés pour répondre aux exigences de la transition rapide vers un monde résilient et à faible émission de carbone? Cette séance interactive explorera le financement et le paysage financier de la résilience, de l’échelle locale à l’échelle mondiale, mettant en vedette des contributeurs des secteurs public, privé et sans but lucratif. Laissez-vous inspirer par ceux qui innovent dans ce domaine et participez à l’élan croissant de la finance verte et durable!

Cette séance fera appel à des sondages interactifs, à des discussions de type « Ignite » et à d’autres méthodes interactives favorisant l’inclusion et la participation active du public. Les commentaires recueillis lors de la séance éclaireront également la prochaine édition du symposium Understanding Risk (UR+) [compréhension des risques] qui aura lieu au printemps (2020) à Vancouver. La séance est animée par Jessica Shoubridge, planificatrice ayant 10 ans d’expérience dans le renforcement de la résilience dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique.

Moderator : Jim Vanderwal

TOONIKTOYOK : recherche menée par les Inuits sur les risques des changements climatiques et leurs coûts pour la chasse

Présentateurs : Angus Naylor, David Fawcett et Adam Kuptana

L’objectif du projet TOONIKTOYOK est d’obtenir une compréhension dynamique de la façon dont les conditions climatiques changeantes ont une incidence sur la chasse de subsistance, ainsi que des options d’adaptation chez les Inuits d’Ulukhaktok (T.N.-O.). À l’aide d’une nouvelle méthodologie de SIG participatif, le projet équipe 10 chasseurs inuits actifs d’appareils GPS, qui sont transportés tout au long de l’année pour enregistrer des données en temps réel sur l’utilisation des terres. Ces données sont complétées par la participation de la cohorte à des entrevues de groupe semi-structurées toutes les deux semaines, organisées par un coordonnateur de projet inuit local, et par des questions inspirées des objectifs du projet, qui permettent de recueillir des renseignements supplémentaires sur les facteurs de stress qui ont une incidence sur les pratiques de subsistance et les défis liés à la capacité d’adaptation. Cette présentation orale soulignera l’importance des initiatives de surveillance menées par les communautés pour combattre et mieux comprendre les effets des changements climatiques, elle discutera de l’application de méthodes de SIG participatif pour l’adaptation aux changements climatiques, et elle décrira les façons dont les Inuits sont touchés par les changements climatiques et les façons dont ils y réagissent.

Hameau de Tuktoyaktuk : l’accélération du changement côtier

Présentateurs : Thomas James et Shawn Stuckey

Au cours des dernières décennies, le rythme des changements climatiques en milieu côtier dans certaines parties de l’Arctique, en particulier dans la mer de Beaufort, s’est accéléré en raison de la diminution de la glace de mer, du réchauffement des températures, ainsi que de l’augmentation de l’action des vagues et des ondes de tempête. Aucune autre collectivité n’est plus vulnérable à l’accélération des changements climatiques que la collectivité de Tuktoyakuk (950 habitants). Les résidents de la collectivité côtière de Tuktoyaktuk, située dans la région désignée des Inuvialuit, sont bien trop conscients de l’érosion rapide, des inondations côtières et de l’affaissement des terres causés par le dégel du pergélisol.  Les taux d’érosion ont augmenté de 27 % au cours des deux dernières décennies, et il est clair que les mesures actuelles de protection des rives ne fonctionnent pas et ne peuvent pas résister à l’augmentation des phénomènes de forçage climatique qui continuent d’affliger la collectivité pendant la saison des eaux libres. Le fardeau croissant de l’érosion côtière qui pèse sur cette collectivité nécessite des mesures d’atténuation urgentes.

Modérateur : Bob Purdy

Coproduction de solutions aux impacts des changements climatiques sur les forêts sous-marines du Canada

Présentatrice : Danielle Denley

Les changements climatiques menacent la sécurité alimentaire des collectivités côtières du monde entier. Sur la côte centrale de la Colombie-Britannique, les collectivités des Premières Nations dépendent fortement des forêts de varech à des fins commerciales, alimentaires, sociales et rituelles. Cette discussion souligne la façon dont la coproduction de la recherche peut faciliter l’adoption de solutions pertinentes directement mises à la disposition des décideurs locaux pour être intégrées aux plans de gestion régionaux, premièrement, en résumant les résultats antérieurs révélant de forts effets de la température sur le rétablissement du varech après la récolte sur la côte centrale, et deuxièmement, en présentant des recherches récentes coproduites avec la Central Coast Indigenous Resource Alliance pour déterminer si la gestion adaptative de la récolte communautaire traditionnelle de varech peut réduire au minimum l’impact négatif des éclosions de bryozoaires provoquées par la température sur le varech.

Les deux exemples font appel à des méthodes élaborées conjointement et fondées sur la récolte traditionnelle de varech et les pêches connexes, ce qui augmente la probabilité que les collectivités des Premières Nations continuent de gérer de façon adaptative les forêts de varech afin d’accroître la résilience des écosystèmes forestiers de varech et des collectivités côtières aux changements climatiques.

SmartICE : soutenir les pêches durables en hiver dans les collectivités du Nunavut qui subissent les changements climatiques

Présentateur et présentatrice : Trevor Bell

Partout au Nunavut, les pêches communautaires améliorent la sécurité alimentaire, créent des emplois et accroissent le bien-être socioéconomique des Nunavummiuts. Le gouvernement du Nunavut a pour objectif à long terme d’établir une pêche côtière autonome. Pour cette raison, plusieurs groupes industriels ont investi dans le développement d’une industrie de la pêche d’hiver dans les collectivités de l’île de Baffin.

Toutefois, les changements climatiques et leurs répercussions sur les conditions de la glace de mer représentent un risque croissant pour la sécurité des pêcheurs, les investissements de l’industrie dans la pêche d’hiver et la réalisation des objectifs de développement économique du gouvernement du Nunavut. Notre partenariat entre les hameaux de Pangnirtung et de Qikiqtarjuaq, SmartICE (smartice.org) et la Nunavut Fisheries Association soutient une pêche adaptée au climat en fournissant des renseignements importants en temps quasi réel sur l’épaisseur de la glace de rive et les risques de déplacement. Nous travaillons en étroite collaboration avec les pêcheurs afin de cerner leurs besoins particuliers en matière d’information sur les glaces et d’y répondre, et pour élaborer des solutions technologiques pour compléter leur savoir inuit.

Modérateur : Patrick Breuer 

Évaluation des risques climatiques pour les actifs de transport : leçons tirées et pratiques recommandées

Présentateur : Donavan Jacobsen

L’initiative quinquennale d’évaluation des risques liés aux ressources de transport (ERAT) de Transports Canada finance l’évaluation des risques climatiques pour les actifs de transport fédéraux. Depuis le lancement de l’initiative en 2017, un financement de 6 millions de dollars a été approuvé pour des projets d’évaluation des risques climatiques et d’instrumentation pour les aéroports, les autoroutes, les ponts et les gares maritimes, ainsi que pour des projets de recherche visant à cerner et à combler les lacunes et les obstacles à l’évaluation des risques climatiques.

Grâce à la mise en œuvre de l’initiative ERAT, Transports Canada a exécuté de nombreux contrats d’évaluation des risques climatiques, des analyses de données et d’impacts climatiques et des ateliers d’évaluation des risques climatiques et a fourni des conseils à cet égard, ce qui a permis de dresser une première liste de leçons apprises en matière d’évaluation des risques climatiques pour les actifs de transport. Ces leçons portent sur la façon de choisir l’outil approprié pour l’évaluation, les décisions à prendre au début d’un projet et la façon de structurer le travail pour obtenir un produit qui peut être utilisé pour la prise de décisions.

Intégration de la connaissance des risques climatiques dans la pratique au département des Transports du Maryland

Présentatrices : Susan Asam et Cassandra Bhat

Cette présentation portera sur une série de stratégies pratiques que le Maryland Department of Transportation State Highway Administration (MDOT SHA) met en place pour s’assurer que le personnel de l’ensemble de l’organisation prenne en compte les risques éventuels liés aux changements climatiques dans leur prise de décision. À titre d’exemple, le MDOT SHA développe et distribue un visualiseur en ligne centralisé dans l’optique de communiquer les données sur les risques liés aux actifs. Il organise également des formations avec des partenaires internes et externes portant sur la manière d’accéder aux données, de les interpréter et de les utiliser; intègre les fréquences des inondations futures dans la modélisation de la performance des chaussées; examine les risques des changements climatiques dans les processus de planification et de conception des projets; et plus encore. Cette présentation portera par ailleurs sur les leçons tirées et les meilleures pratiques issues de cette expérience, notamment la manière de structurer et de présenter les résultats de l’évaluation des risques pour faciliter l’adoption, l’engagement d’une grande diversité de personnel et la réalisation de changements organisationnels.

Modérateur : Michael Stanyer

Engagement et jeux : un jeu sérieux pour l’adaptation aux changements climatiques

Présentatrices : Heather Murdock et Evalyna Bogdan

L’adaptation aux inondations est un défi de taille au Canada et partout dans le monde. Les collectivités locales qui cherchent à renforcer leur résilience aux inondations doivent souvent concilier des intérêts divergents et décider quels compromis sont tolérables. Il a été démontré que les « jeux sérieux » peuvent être un outil efficace pour faciliter l’apprentissage et la prise de décisions collectives. Ces outils comprennent des méthodes de ludification appliquées à des sujets sérieux. De plus en plus de recherches montrent que la ludification de problèmes socio-environnementaux complexes peut créer des espaces sûrs permettant aux parties prenantes d’explorer des points de vue et intérêts dans un environnement à faible pression.

Cette présentation montrera comment une professionnelle de l’adaptation aux inondations et une chercheuse ont fait équipe pour élaborer un jeu sérieux portant sur la gestion des inondations au Canada, nommé le Flood Resilience Challenge (défi de la résilience aux inondations). Une évaluation de l’essai pilote et des répercussions de ces résultats sera présentée pour l’application du jeu dans les collectivités partout au Canada.

Renforcer la sensibilisation du public par l’entremise des arts aux objectifs de développement durable et à l’adaptation aux changements climatiques

Présentatrice : Sylvia Borda

Compte tenu des conditions requises pour un avenir résilient et durable, nous devons réorienter, réinventer, refaire et repenser la façon dont notre planète touchée par l’activité humaine peut mieux cohabiter avec l’environnement et fonctionner en synergie avec lui.

Lors de cette discussion sur les prochaines étapes du développement civique et rural, l’artiste Sylvia Grace Borda illustre comment le secteur des arts peut nous aider à nous aligner plus étroitement sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Bien que le Canada ait été l’un des 193 pays qui se sont engagés à adopter les ODD en 2015, il a mis du temps à élaborer une stratégie de mise en œuvre de ces objectifs à l’échelle nationale. Cette présentation interactive montre comment nous pouvons promouvoir les cibles des ODD en montrant comment les arts peuvent soutenir la lutte contre les changements climatiques.   La discussion donne notamment des aperçus concrets de la façon dont nos espaces civiques peuvent devenir des exemples d’espaces d’adaptation aux changements climatiques et d’espaces écoculturels pour favoriser la sensibilisation et la responsabilisation du public.

La présentation de Sylvia est pertinente pour ceux dont le travail quotidien a une incidence sur la nature, y compris les architectes, les ingénieurs, les architectes paysagistes, les planificateurs et les décideurs, en montrant comment les arts peuvent nous aider à construire et à réaliser un monde plus durable.

Informer au sujet des changements climatiques dans le nord provincial canadien : regard sur la promotion de l’engagement communautaire

Présentatrice : Maya Gislason

Les communautés dans le nord provincial canadien sont particulièrement vulnérables face aux changements climatiques. Cependant, peu de recherches portent sur les défis, les répercussions et les possibilités uniques liés à une communication efficace au sujet des changements climatiques dans ces régions. En outre, la recherche sur la communication relative aux changements climatiques se concentre principalement sur les réalités urbaines et, lorsqu’elles sont appliquées au nord provincial canadien, ces pratiques exemplaires peuvent conduire à l’aliénation, l’isolement ou même la polarisation de la recherche locale sur les changements climatiques et les efforts d’engagement communautaire menés par les défenseurs locaux.

Dans le cadre de cette présentation, nous partageons les résultats d’entretiens approfondis avec des acteurs locaux du changement dans le nord de la Colombie-Britannique et en Ontario, et d’une enquête menée dans deux communautés urbaines du nord provincial canadien. En mettant l’accent sur le lieu, les vulnérabilités locales et le rôle de l’industrie comme moteur économique majeur, cette présentation examine la nature des communautés rurales et éloignées, et comment le fait de vivre à l’épicentre de la lutte entre la durabilité environnementale et la durabilité économique crée des défis quant aux communications sur les changements climatiques dans ces régions.

Présentatrices : Ericha Moores (modératrice), Kyla Milne, Sara Holzman et Rebekka Schnitter

Les changements climatiques ont des répercussions disproportionnées et différentes sur les plus vulnérables. La compréhension des contextes sociaux et des causes profondes de la vulnérabilité fait partie intégrante de la conception et de la mise en œuvre de solutions d’adaptation efficaces, adaptées à la culture et durables. La vulnérabilité et l’équité sociale sont des concepts étroitement liés et, même s’il existe une compréhension théorique de cette relation, les connaissances sur la façon de les intégrer dans la pratique d’adaptation sont limitées.

Cette séance, constituée d’un groupe de représentants de Ressources naturelles Canada, de Santé Canada, du gouvernement du Nunavut et du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, fournira des exemples pratiques de la façon dont différentes organisations tiennent compte de l’équité sociale dans la planification et la mise en œuvre de l’adaptation, ainsi que de la nécessité d’approches axées sur l’autonomisation. À la suite de la table ronde, il y aura un volet atelier qui permettra d’explorer davantage l’intégration de l’équité sociale et de l’adaptation aux changements climatiques.

Modératrice : Cherry Tam

Présentatrices : Marina Melanidis et Caroline Merner

Les jeunes sont probablement le groupe ayant le moins contribué à la crise climatique, mais ils seront les plus touchés. Ils doivent à tout prix s’engager de manière importante dans la lutte contre les changements climatiques, notamment en ce qui a trait à l’adaptation. Cet atelier permettra d’approfondir les méthodes de mobilisation des jeunes, de partager les pratiques exemplaires et de mettre en œuvre un modèle d’engagement des jeunes. Au cours de la première moitié de l’atelier, l’organisme Climate Guides partagera des histoires et des pratiques exemplaires portant sur le travail avec les jeunes et montrera comment le mentorat peut être un outil d’engagement efficace. La deuxième moitié de l’atelier sera une séance de mentorat rapide, dans le cadre de laquelle plusieurs leaders climatiques (mentors) animeront leurs propres tables rondes auxquelles les participants (mentorés) pourront prendre part. Le public cible est composé aussi bien de jeunes que de professionnels plus âgés, l’objectif étant à la fois de renforcer les capacités des professionnels en matière d’engagement des jeunes et de donner aux jeunes la possibilité d’entrer en contact avec des professionnels et en profiter pour élargir leur réseau.